Le jeu du bon flic et du mauvais flic

par Pseudo*

C’est une technique d’interrogatoire vielle comme le monde. Elle consiste à répartir les rôles entre les membres d’une même équipe d’enquêteurs, de façon à ce que le premier (Le mauvais flic) « cuisine » l’accusé d’une manière très musclée, pour laisser le terrain au deuxième (Le bon flic), qui fera preuve d’une plus grande humanité à l’égard du suspect, afin d’établir une relation de confiance et obtenir, en fin de compte, des informations ou des aveux.

A vrai dire, c’est une version un peu mieux élaborée de la politique de la carotte et du bâton.     

Faisons maintenant la projection sur ce qui vient de se passer récemment, depuis les déclarations moyenâgeuses du Chef du Parti Istiklal marocain, suivies d’un communiqué de presse trop officiel du Gouvernement marocain, enfin, conclue par une visite expresse, plus rapide que tout de suite, du Premier Ministre marocain à Zouerate. 

Il s’agit d’une pièce de théâtre dont les rioles ont été majestueusement distribués :

-         Le mauvais flic étant Hamid Chabat, Secrétaire Général du parti Istiklal,
-         Le Bon flic ne sont d’autres que les « Hautes » autorités du Royaume Chérifien, qui se sont insurgées contre les maladresses de Chabat.

Si le Palais était vraiment soucieux d’effacer tout soupçon d’expansionnisme, lequel est d’ailleurs dépassé par le temps et les événements, il l’aurait fait avec l’ensemble des parties visées par les écarts de langage de Chabat.     

L’objectif de cette manoeuvre ? Obtenir une plus grande flexibilité de la Mauritanie, à l’heure où l’Armée de Libération Sahraouie a atteint l’Océan Atlantique, et où les tentatives d’adhésion du Maroc à l’Union Africaine ne semblent même pas convaincre ses voisins les plus proches.

L’accueil réservé à la délégation marocaine et le déroulement de sa visite à Zouerate le 28 décembre 2016 dénotent que les autorités mauritaniennes ne sont pas tombées de la dernière pluie. Le respect de la souveraineté des États doit se traduire dans les faits et non pas à travers, passez moi l’expression « Ces mises en scène ridicules » !        

28.12.16
* l'auteur est connu d'arso


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