Collectif des défenseurs des droits de l’homme sahraouis
" territoire du Sahara Occidental sous contrôle marocain "
Lettre adressée aux défenseurs des droits de l’homme espagnols
Chers Amis,
Nous tenons à vous féliciter de la libération inconditionnelle ;par les autorités marocaines ;de 12 détenus politiques sahraouis et à vous remercier également pour toutes les actions que vous avez mené pour exiger cette libération. Nous rendons pour cette heureuse occasion un grand hommage au peuples et à la société civile espagnoles qui n’ont cessé d’apporter leur solidarité et leur soutien au peuple sahraoui pour exiger le respect de ses droits légitimes.
Chers Amis,
Des dizaines de détenus politiques sahraouis croupissent toujours dans les prisons marocaines dans des conditions carcérales contraires aux principes des droits de l’homme. Des centaines de sahraouis demeurent toujours en disparition forcée ;depuis des années ; dans les geôles secrètes marocaines et subissent les méthodes de torture corporelle et psychologique les plus barbares. L’état marocain continue toujours d’intimider les défenseurs des droits de l’homme sahraouis et ce par le licenciement de leurs emplois, le transfert forcé vers les villes marocaines, le gel de leurs salaires, l’interdiction de voyage ; la falsification des passeports,…La population sahraouie au territoire du Sahara Occidental continue de subir les affres de la répression marocaine dans l’impunité totale et l’indifférence de la communauté internationale. Les ressources halieutiques et minières sahraouis continuent d’être pillées sauvagement par l’état marocain et ce contrairement à l’avis consultatif juridique émis par le département juridique de l’ONU interdisant ce pillage,…etc
Chers Amis,
Vu les relations culturelles et historiques et le passé commun qui lient nos peuples, nous comptons sur votre solidarité et votre soutien pour exiger :
- La libération de tous les détenus politiques sahraouis encore en détention dans les prisons marocaines;
- L’établissement de la vérité sur le sort des disparus sahraouis et ce par la libération des vivants parmi eux et la restitution des dépouilles mortelles de ceux décédés dans les geôles secrètes marocaines;
- L’arrêt des intimidations perpétrées par les autorités marocaines contre les défenseurs des droits de l’homme sahraouis et que justice leur soit rendue;
- Le respect des droits de l’homme au territoire du Sahara Occidental sous contrôle marocain;
- L’arrêt du pillage des ressources halieutiques et minières du Sahara Occidental;
- la levée du quadrillage militaire, sécuritaire et médiatique que connaît le territoire du Sahara Occidental sous contrôle marocain.
Chers Amis,
Les autorités marocaines viennent de constituer l’Instance de l’Equité et de la Réconciliation chargée de traiter d’une façon extrajudiciaire les dossiers des violations graves des droits de l’homme. Au Sahara Occidental, les graves violations des droits de l'homme commises par les autorités marocaines contre les civils sahraouis sont liées directement au conflit politico-militaire que connaît la région depuis son annexion forcée ;par le Maroc ; en 1975. Les résultats des investigations l’Instance de l’Equité et de la Réconciliation concernant ces violations graves des droits de l’homme commises par les autorités marocaines au Sahara Occidental seront certainement influencées par les contraintes et les considérations des prises de position officielles marocaines relatives au conflit politico-militaire que connaît le Sahara Occidental depuis 1975. C’est pourquoi cette instance marocaine n’est pas habilitée à traiter ; avec impartialité totale ; les dossiers de ces graves violations commises au Sahara Occidental. Pour cela, nous comptons sur votre mobilisation à coté des organisations non gouvernementales pour soutenir nos démarches éventuelles auprès de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU ; lors de sa 60ème session ; pour la mise en place d’une commission d'enquête internationale chargée d’établir la vérité sur les violations graves des droits de l’homme commises par l’état marocain au Sahara Occidental depuis son annexion forcée par le Maroc ;en 1975.
Laâyoune, le 12 janvier 2004
A L'ATENTION DE :
-. Doña Mª Dolores Travieso Darias, abogada en ejercicio perteneciente al Ilustre Colegio de Abogados de Las Palmas
-. Don Javier Monzón García, abogado en ejercicio, perteneciente al Ilustre Colegio de Abogados de Las Palmas
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-. Dona Mª Isabel Guerra Baeza, abogada en ejercicio perteneciente al Ilustre Colegio de Abogados de Las Palmas
-. Don Miguel Angel Parramon Bregolat, Magistrado del Tribunal Superior de Justicia de Canarias, titular del Juzgado de Instrucción Número Siete de Las Palmas de Gran Canaria, y Juez Decano de los Juzgados de Las Palmas G.C.,
-. Don Juan Carlos Estévez Rosas, Abogado en ejercicio perteneciente al Ilustre Colegio de Abogados de Las Palmas
-. Doña Alicia Beatriz Mújica Dorta, Abogada en ejercicio perteneciente al Ilustre Colegio de Abogados de Santa Cruz de Tenerife
-.Don Pablo Rodríguez Rodríguez, abogado en ejercicio perteneciente al Ilustre Colegio de Abogados de Las Palmas.
-. Don Jose MAnuel de la Fuente Serrano, abogado en ejercicio perteneciente al Ilustre Colegio de Abogados de Badajoz.
-. Doña Cristina Navarro Poblet, Abogada perteneciente al Ilustre Colegio de Abogados de Barcelona.
-. Doña Inés Miranda Navarro, Abogada en ejercicio perteneciente al Ilustre Colegio de Abogados de Las Palmas.
EXCMO. SR. DON CARLOS CARNICER DIEZ, PRESIDENTE DEL CONSEJO GENERAL DE LA ABOGACÍA ESPAÑOLA
EXCMO. SR. DON JOAQUIN ESPINOSA BOISSIER, PRESIDENTE DE LA COMISIÓN DE DERECHOS HUMANOS DEL CONSEJO GENERAL DE LA ABOGACÍA ESPAÑOLA